Aller en train

Les billets de train sont réservés depuis longtemps. Aussi longtemps que possible. 

Pique-nique, valises pas trop grosses, sacs à dos, nous sommes joyeux, confiants, enthousiastes. La traversée de l’Allemagne en train nous ravit : que de belles forêts et campagnes de l’autre côté des vitres ; rien à voir avec le trajet par l’autoroute. On a bien fait de partir en train !

Soleil au départ de Bonfol, puis maintenant le ciel se couvre. Chouette il pleut ! La terre a l’air bien sèche en Allemagne aussi.

Et le train s’arrête à Cassel.
Deux heures de retard avant de repartir ? Zut on va louper notre train de nuit Hambourg-Stockholm.
Bon, on attend, comme les autres passagers.
Dix heures de retard avant le départ ? Bon…
On aurait mieux fait de partir en voiture non ?
C’est qui déjà qui voulait aller en train ?
Ça fait ch…

Les voitures de location sont prises d’assaut, les taxis et Félicie aussi. Certaines routes sont impraticables.

Durée d’attente indéterminée, nous vous tiendrons au courant.
On attend. Le panneau d’affichage indique : Cassel, dernière station, prière de descendre du train. Tout le monde ou presque reste. Le personnel vient distribuer des couvertures, c’est vrai que c’est la nuit et que la climatisation est bien fraîche dans les wagons. Le pique nique est fini depuis longtemps…

Des passagers sortent se détendre les jambes et reviennent, d’autres partent avec leurs bagages et ne reviennent pas.

Un train est annoncé sur une autre voie, cohue dans les escaliers, quai bondé, train tout petit, nous renonçons et retournons nous assoir sur nos sièges pas encore refroidis.

Au compte gouttes nous apprenons que la tempête Lambert sévit, que des arbres tombés sur les fils entre Cassel et Hanovre empêchent les trains de partir au Nord.

Mesdames Messieurs, voie trois un train partira pour Hambourg, tout le monde descend s’il-vous-plait.
Rush à nouveau pour la voie trois. Et une fois installés, assis pour ceux qui ont de la chance, on nous averti que finalement, le train ne partira pas.

Bon. Changement de stratégie. On reste à Cassel, on prend une chambre d’hôtel et demain ça devrait aller mieux non ?
Cassel sous la pluie. Un hôtel. Ah c’est pas mal un lit pour dormir, même si c’est 10h du matin.
Repas de midi et consultation des horaires des trains pour Hambourg. Saperlipopette mais il y a à nouveau des trains qui circulent !

Surprise des hôteliers quand nous restituons la chambre à 13h15… Et on monte dans un train… qui part ! On scrute les bas côtés de la voie pour voir ces monstrueux dégâts responsables de l’immobilisation des trains Allemands. En vain.

Quand on est contraints d’improviser, autant en profiter. Visites de Hambourg, de Malmø, repas au bord de l’eau à Hambourg. Et avec plus d’un jour de retard, nous voilà, Uppsala !

Attente à Malmø

Forts de cette expérience, nous avons trouvé d’excellents conseils que nous ne manquerons pas d’appliquer lors d’un prochain long voyage en train en Europe. À lire en cliquant ici.