Auteur/autrice : DoStLi

  • Questionnements

    Questionnements

    Nous avons découvert et appris tellement de choses durant un mois. Et ce temps fût aussi l’occasion de nouveaux questionnements. Voici les questions que nous nous posons encore :

    Pourquoi est ce qu’ici les magasins sont ouverts aussi le dimanche et si tard le soir en semaine, bien qu’ici la vie de famille prime sur la vie professionnelle ?

    Pourquoi avons nous l’impression d’être les seuls à nous promener bras dessus bras dessous ?

    Pourquoi ici va-t-on commander sa boisson et ses plats au bar et fait on soi même le service, débarrassage compris (et du coup comme on a déjà payé, on n’a jamais besoin d’attendre pour recevoir l’addition) ?

    Pourquoi il y a-t-il autant de gens tatoués ?

    Pourquoi le signal sonore des feux aux passages piétons fait tactactac ?

    Pourquoi ici les toilettes sont mixtes et en général plus propres ?

    Est ce que les insomnies sont plus faciles à vivre en été quand il fait aussi jour la nuit et peut on vraiment appeler cela une insomnie ?

    Pourquoi c’est si difficile de trouver du thé de menthe ?

    Pourquoi il y a autant de Consoude partout dans cette ville ?

    Pourquoi il n’y a pas de balayeurs de rue mais des ados en groupe de gilets jaunes qui nettoient les rues ? TIG ou job d’été ?

    Est ce que le mendiant posté devant le Systembolaget (magasin d’état seul autorisé à vendre de l’alcool de plus de 3,5° d’alcool) se met là car les gens paient leur alcool en liquide ?

    Pourquoi on n’a pas autant de choix de boisson sans alcool chez nous ?

    Pourquoi voit on autant de chaises roulantes et de tintébins ?

    Pourquoi les peintures anciennes des églises sont si bien préservées ?

    Pourquoi n’y a-t-il pas de musicien de rue (à part l’accordéoniste de la gare) ?

    Pourquoi les rues sont elles si larges ?

    Où sont parquées les voitures alors qu’il n’y a pratiquement pas de grands parkings ?

    Pourquoi y a-t-il 20 fois moins de circulation qu’à Lausanne pour un nombre d’habitants équivalent voire supérieure ?

    Pourquoi le suédois en voiture s’arrête toujours pour laisser traverser les piétons même parfois lorsque ce dernier n’est pas sur un passage piéton ?

    Pourquoi le robinet du lavabo des toilettes des bars et restaurants est toujours positionné sur chaud ?

    Pourquoi il y a autant de vélos et de trottinettes jetés dans la rivière ?

    Est ce qu’il y aura autant de cyclistes quand les jours raccourciront ?

    Est que les pommes du parc du chat sans queue (Pelle Svanslös, Pierre sans queue, un chat sans queue, héros de livres pour enfants et dont les aventures se passent à Uppsala) auront le temps de mûrir ?

    Est ce qu’il y a beaucoup de neige à Uppsala en hiver ?

    Savez-vous qu’ici le colza  est en fleur en juillet et qu’il côtoie les céréales bientôt mûres ?

    Pourquoi est ce qu’il n’y a pratiquement aucun chewing-gum collé sur les trottoirs ?

    Pourquoi trouve-t-on facilement un bon chocolat chaud maison dans les cafés alors que chez nous c’est rare (En Ajoie, chez Jubin à Boncourt. À Uppsala : chez Gâteau ; au café Linné ; au café Carl von Linné ; à Expresso House) ?

    Pourquoi sur les photos des maisons des agences immobilières la seule de l’intérieur présente la cuisine ?

  • Au revoir Uppsala

    Au revoir Uppsala

    C’est notre dernière journée entière à Uppsala. Nous en profitons pour flâner dans la ville, parce que nous l’apprécions tout particulièrement, mais aussi pour lui dire au revoir.

    Nous prenons notre petit déjeuner dans le Café Linné. Nous passons un moment à regarder les passants (discrètement car ce n’est pas un comportement dont les suédois ont l’habitude). Nous mangeons dans un excellent restaurant de poissons. Nous profitons du soleil sur une place du centre-ville.

    Nous ne savons pas encore quand nous reverrons Uppsala, mais nous nous en réjouissons déjà.

    Nous faisons enfin le bilan sur cette expérience d’habiter- pour une certaine durée dans une ville européenne. Très positive. Elle confirme notre intérêt à vivre cela régulièrement lorsque nous serons en retraite. Elle nous a également permis de prendre conscience de certains aspects, pratiques pour la plupart, à prendre en compte à l’avenir.

  • Le jardin Bergien

    Le jardin Bergien

    Lors de l’une de nos visites dans la capitale, Sotckholm, nous visitons le jardin Bergien. Une grande zone de verdure, au bord d’une des îles de la ville, dédiée à la botanique. Les différentes surfaces du jardin offrent des ambiances différentes : la serre tropicale, le jardin japonais, les plantes locales, etc. Des sentiers sillonnent le jardin tandis que d’autres permettent de se balader entre jardin et bras de mer.

    À midi, nous prenons un repas sur les terrasses de l’orangerie, un bâtiment transformé en été en restaurant. Ce dernier puise une bonne partie de ses ingrédients dans les jardins qui font face au bâtiment. Un cadre féérique. Un repas typique délicieux.

    Repas dans le magnifique jardin de l’orangerie
  • Visite de Gävle

    Visite de Gävle

    Curieux de découvrir d’autres lieux aux alentours de Uppsala, nous visitons la vile de Gävle, au bord de la mer baltique, à 100km au Nord de Uppsala. Une heure de train et nous y sommes. Le nom de cette ville amuse beaucoup les jeunes suédois par sa ressemblance avec un juron local.

    Le quartier historique, le Gamla Gefle, a échappé aux flammes de l’incendie de 1869. Il restitue l’ambiance de l’époque avec ses maisons de bois parfaitement conservées. Il est dépourvu de toute boutique.

    Nous marchons depuis le centre-ville en direction du Sud-Est vers la réserve naturelle de T-udden. Il s’agit d’une zone sauvage et parfaitement préservée. Nous y rencontrons un cerf et deux chevreuils. Son nom vient du fait qu’une petite presque-île est en forme de T. Le long du chemin, des arbres sont en cours d’abattage par des castors.

    L’après-midi, nous allons jusqu’à une autre réserve naturelle au Nord-Est de la ville. Mais l’accès à pied y est tellement peu aisé, le long de grandes routes, que nous décidons de faire demi-tour. Autant se balader dans le centre de la ville est agréable, autant marcher dans la banlieue, très commerciale et très industrielle, est presque mission impossible.

    Étonnés de croiser de nombreuses personnes revêtues de noir, de chaînes, de tatouages, de cheveux long, nous consultons l’agenda de la ville et constatons qu’un grand festival métal se tient justement ces jours-ci à Gävle.

  • Maison d’été de Linné

    Maison d’été de Linné

    Nous décidons d’aller visiter la maison d’été de Linné. Nous louons des vélos, mécaniques, à une seule vitesse, et nous nous embarquons pour les 15 kilomètres qui séparent notre studio de la maison de Linné.

    Carl von Linné, le botaniste, a acquis cette maison, située à Hammarby, en 1758, pour s’éloigner de la ville trop bruyante et malsaine à son goût. On y trouve aujourd’hui un petit jardin botanique, un potager, une forêt, une pierre gravée de sa main en signes runiques. Dans le verger, sous les pommiers, nous avons pris le repas de midi. Cadre idyllique.

    Nous rentrons en faisant un détour par Flottsund. Au total, nous parcourons 40km avant de rentrer à Uppsala. Heureusement que le pays est plat (ou presque…) !

  • Comportement en public

    Comportement en public

    Le comportement des suédois en public n’a rien à voir avec celle des peuples du centre ou du Sud de l’Europe. Elle est en revanche partagée par les pays de la Scandinavie. Elle concerne avant tout la relation aux inconnus. En effet, entre personnes qui se connaissent, les rapports deviennent habituels.

    Quelques exemples :

    Ne pas croiser le regard. Le suédois marche droit, regarde au sol ou ailleurs, mais jamais les personnes qui l’entourent. De même, des suédois en groupe qui se connaissent ne portent aucune attention aux inconnus autour d’eux.

    Ne pas s’écarter de son chemin. Le suédois marche au milieu du trottoir ou du chemin, sans s’occuper de la manière de croiser celui qui vient en face, lui aussi au milieu. Finalement, c’est grâce à une manœuvre d’évitement de dernière seconde que le croisement devient possible.

    Ne pas porter assistance. Le suédois ne porte pas spontanément assistance à une personne en difficulté ou tombée à terre. Il craint de la mettre encore plus mal à l’aise en lui montrant qu’il a identifié sa difficulté.

    Ne pas aider. Le suédois ne tient pas la porte, n’attends pas dans l’ascenseur, n’aide pas à porter un bagage.

    Mais comment comprendre ces comportements qui ne relèvent pas d’égoïsme, mais plutôt d’une manière de respecter autrui. Deux traditions en expliquent la plupart des contours : le Lagom et le Jantelagen.

    LAGOM :

    Le lagom, c’est avant tout un état d’esprit ancestral qui se perpétue de générations en générations. L’origine étymologique du mot lagom (prononcez [lâgome]) vient d’une ancienne déclinaison du mot lag (= loi) où la terminaison du datif pluriel en -um lui donnait le sens de « selon la loi », pas dans le sens juridique, mais plutôt dans le sens communautaire, de règle sociale.

    La légende veut que les Vikings avaient l’habitude de crier « Lag om! » quand ils buvaient chacun à leur tour dans le même pichet : il fallait prendre une gorgée lagom, pour que chaque convive autour de la table puisse en faire de même.

    L’adverbe suédois lagom a pour réputation d’être intraduisible en un seul mot ; la périphrase « ni trop, ni trop peu » ou la notion de « juste milieu » se rapprochent le plus de l’idée. La  Suède est souvent décrite comme landet lagom, le pays lagom : le pays de la modération, du consensus, où l’on trouve pour chaque question une réponse au « juste-milieu » qui satisfait plus ou moins tout le monde, sans créer de vagues, pour le bien de l’environnement, des relations et de la santé des Suédois.

    JANTELAGEN :

    Le Jantelagen (prononcez « yantélâguène »), la « loi de Jante », existe dans tous les pays nordiques. En Norvège et au Danemark, on l’appelle Janteloven, en Finlande Janten laki, et sur les îles Féroé Jantulógin. C’est une sorte de code de conduite dont les règles ont été rédigées par Aksel Sandemose dans son roman Un fugitif recoupe ses traces (En flygtning krydser sit spor en norvégien — En flykting korsar sitt spår en suédois), publié en 1933. Sandemose était norvégien mais avait grandi au Danemark. Pour décrire la ville fictive de Jante, l’auteur s’est inspiré de la petite ville danoise de Nykœbing (située sur l’île Mors, dans le nord de Jylland).

    Le Jantelagen tient en ces quelques préceptes : ”Tu ne croiras pas que tu es quelqu’un de spécial, que tu vaux autant que nous, que tu es plus intelligent que nous, que tu es meilleur que nous, que tu sais mieux que nous, que tu nous es supérieur, que tu es capable de quelque chose, tu ne riras pas de nous, tu ne croiras pas que quelqu’un se soucie de toi ou que tu peux nous apprendre quelque chose”.

    L’auteur décrit ainsi — voire même critique — cette « loi » non-écrite, mais bien ancrée dans l’esprit des peuples nordiques, qui régit la place de l’individu dans le groupe.

    Dans la vie de tous les jours, le Jantelagen laisse des traces, subtiles et sûrement inconscientes chez la plupart des suédois, car pour eux il n’y a rien de plus normal. Les opinions personnelles, les talents, la richesse financière sont quelque chose de privé, d’intime, que l’on garde souvent pour soi, pour ainsi mieux se fondre dans le groupe. Et aussi pour éviter le jugement des autres. D’ailleurs peu de suédois se permettront de juger votre manière de vous habiller ou de vous comporter, même si vous « ne rentrez pas dans le moule” ; on ne relèvera pas votre différence.

  • Le long de la rivière Fyrisån

    Le long de la rivière Fyrisån

    La rivière Fyrisån trouve sa source au nord de Uppsala et traverse la ville. Elle y est canalisée et accueille toutes sortes d’activités récréatives. Souhaitant en savoir plus sur son parcours plus sauvage, nous prenons le bus en direction de Flottsund, là où la rivière se jette dans le lac Ekoln. Et nous la remontons à pieds jusqu’au centre de Uppsala. Près de 10km de paysages féériques.

    La rivière Fyrisån
    Traversée d’une zone humide sur un ponton de bois

    La rivière serpente dans la campagne, dans des forêts et dans des zones humides. Des immenses surfaces sont couvertes de joncs ou de roseaux. Un ponton d’un demi-kilomètre permet de traverser l’une de ces zones humides. En certains endroits, la rivière est couverte de nénuphars. Des ilots de terre accueillent une faune ornithologique très riche.

    Et, malgré ces immenses zones humides, pas un seul moustique !…

  • Le centre alpin de Uppsala

    Le centre alpin de Uppsala

    Uppsala n’est pas en zone montagneuse. Elle est située sur une plaine. Tout au plus est-elle bordée de quelques collines. Et pourtant s’y trouve un centre alpin : le Uppsala Alpina Center. Il s’agit d’une petite colline offrant moins de 100m de dénivelé accueillant deux téléskis. Ce centre fait la joie des familles en hiver.

    Uppsala Alpina Center
    Le plus long des deux téléskis
  • Le design à Stockholm

    Le design à Stockholm

    Nous avons lu et entendu dire que Stockholm est la ville du design et des designers. Nous sommes allés vérifier. Rien à voir selon nous avec Copenhague.

    Nous avons visité plusieurs galeries et magasins. Les objets y sont peu nombreux et ne sont pas tous d’origine suédoise. Nous avons cependant retenu une galerie qui expose des objets originaux, tous de l’époque moderne, très colorés, ornés de grosses fleurs et autres motifs soutenus.

  • Deux musées à Stockholm

    Deux musées à Stockholm

    Depuis Uppsala, nous allons parfois passer une journée à Stockholm. Avec le train, le trajet prend moins de 45 minutes.

    Lors de l’une de nos journées, nous sommes allés sur l’île de Skeppsholmen pour voir de l’art moderne. Nous y avons vu des sculptures en plein air de Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle ainsi que les musées Moderna et ArkDes.

    Moderna est le musée d’art moderne de Stockholm. Lors de notre visite, il présente des expositions typiques d’un courant provocateur, violent, voire brutal de l’art moderne. Ce n’est pas le premier musée que nous recommandons à Stockholm.

    Nous lui avons préféré le ArkDes, un musée d’architecture et de design. Certes de petite taille, il présente avec originalité les créations actuelles ou anciennes du pays. Une salle présente des maquettes, des photos et des dessins. Passionnant. Et dans une autre salle, des objets ou des études sont présentés dans des cubes au sol. Nous marchons sur une dalle de verre pour les voir. Impressionnant.

    Les sculptures de Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle sont exposées en extérieur devant les deux musées. Colorées et installées dans un talus herbeux, elles sont du plus bel effet.

    Sculptures de Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle