Auteur/autrice : DoStLi

Essayer de déguster des plats typiques de la région ou du pays n’est pas toujours facile quand on est touristes et qu’on ne connaît pas de locaux (les personnes) qui auraient à coeur de nous surprendre avec un repas suédois dans leurs locaux (l’espace). Comme partout, on peut retrouver les classiques :  pizzeria, chinois, japonais, burger, indien, libanais et steakhouse. On peut entrer dans n’importe quel café et choisir dans la vitrine entre les sandwiches au pain mou, les salades ou les innombrables tranches de cheese cake ou de tourtes aux arômes variés, sans parler des viennoiseries.

On pourrait même trouver de la fondue au fromage ou du foie gras (à Stockholm).

Mais notre plaisir est de découvrir un peu (ce ne sera jamais comme chez l’habitant ) la cuisine du coin. Et ce qu’il y a de rigolo c’est de ne jamais trop savoir ce qu’on va recevoir : les morot, c’est bien du poisson non? Raté c’est les carottes ; et dillslungad farskpotatis ? Avec la traduction ça devient : pommes de terre fraîches jetées à l’aneth, miam. Mais il suffit d’une lettre parfois : « glasserade bedor » au lieu de « glasserade betor » . Et voilà un « lit vitré » au lieu de « betteraves glacées ». Toute une aventure quoi !

Mais passons aux choses sérieuses et illustrons par quelques exemples les spécialités que nous dégustons au gré de nos découvertes. Vous en aurez l’eau à la bouche !

Nous mangeons très bien en Suède. La cuisine y est soignée et recherchée. Elle met en valeur les produits et les recettes traditionnelles du pays.

Sur la ligne du Lennakatten, entre Uppsala et Faringe, circulent désormais divers trains d’antan : locomotive à vapeur, première motrice diesel, rame des années 50’s, etc. La ligne fait 33 km de long et il faut environ 1 heure et demie pour les parcourir. La voie sillonne au travers des campagnes, des bois, des bords de lacs. Dans les forêts, les arbres sont à peine élagués pour laisser passer le train. Ce dernier heurte régulièrement des branches. C’est comme une balade en forêt profonde. Nous n’avons jamais, auparavant, fait une telle expérience.

Le train s’arrête dans plusieurs gares, toutes anciennes et petites. Pour sûr, cette ligne qui reliait par le passé Uppsala à Stockholm desservait des hameaux plus que des villages.

Et surprise, lorsque nous arrivons à Faringe, nous voyons un immense hangar et des parkings bondés de voitures. Il y a ici l’un des plus grand Outlet de la région. C’est un but de balade commerciale. Les suédois y viennent en automobile, en train, en bus. Quel contraste !

Nichée dans le jardin botanique de Uppsala, la serre tropicale offre une bouffée d’air chaud et humide aux visiteurs. Cinq espaces : le jardin d’hiver, la forêt amazonienne, le Victoria hall, l’orchidérarium, la salle des succulentes, chacuns avec un taux d’humidité et une température différentes. Fleurs inconnues en cascade (héliconia rostrata), énormes nénuphars aux bords relevés (Victoria amazonica), nos plantes d’appartement (ficus, pachidermia et les autres).

Nous ressortons humides et contents de retrouver l’air frais du dehors à 22°.

À 1’700 mètres plus au nord, à proximité du Vasaparken, se trouve le Biotipia. Nous ignorons tout de ce qu’il contient avant d’y entrer. Au rez des espaces découvertes pour les enfants et à l’étage des reconstitutions de paysages de l’Uppland (région de Suède où se trouve Uppsala) mettant en scène des animaux empaillés. Rien de nouveau ? Oh que oui, car ici cela s’anime ! Lumières, cris et chants des animaux représentés, adultes et enfants sont fascinés devant ses tableaux presque vivants. De plus des écrans tactiles permettent d’avoir des informations précises sur tel ou tel animal de la scène et même, et cela j’adore, d’entendre le chant de l’oiseau sélectionné !

Les enfants s’extasient devant les élans, un couple et le petit tétant sa mère, et moi devant la chouette de tengmalm.

Nous arpentons les rues d’Uppsala à pied principalement. Ville plate, seule petite grimpette pour la cathédrale de brique et le rose château.

Pour nous amuser et aller plus vite, nous louons parfois des trottinettes électriques.

Nous prenons le bus, électrique si possible, quitte à descendre du thermique pour prendre le suivant… Les bus ont des rideaux. Pour faire joli? Non non, pour se protéger des rayons rasant du soleil.

En 40 minutes en train nous sommes à Stockholm.
Et nous essayons de répéter les noms des arrêts en suédois…

C’est notre second jour avec la voiture électrique de location. Nous décidons de faire un tour dans différents endroits de l’Uppland, la région dont fait partie Uppsala.

Nous partons à l’Est en direction de Nortalje pour rejoindre ensuite le petit village côtier de Grisslehamn. Articulé autour d’une petite crique aux eaux bleues, c’est la terre d’un artiste suédois bien connu dans le pays : Albert Engströms. Son atelier, une petite maison de bois, devenue un mini musée, surplombe la mer : un cadre de travail féérique. Jusqu’à la fin du 19ème siècle, le courrier pour la Finlande transitait par Grisslehamn.

Nous nous arrêtons ensuite dans le village de Lövstabruk, actif depuis le 17ème siècle dans les mines et les forges. Le village est urbanisé de manière singulière : de part et d’autre de la route qui le traverse dans l’axe Nord-Sud, se trouvent à l’Ouest de la rue les maisons des ouvriers tandis que du côté Est se trouvent le manoir et les jardins du propriétaire des mines et des forges d’alors.

Durant ce tour, nous avons bien sûr fait plusieurs autres arrêts pour admirer la nature ou quelques curiosités.

Pour deux jours de visites hors de Uppsala, nous louons une voiture électrique : une Ford Mustang Mach-E :

Nous commençons par visiter Sigtuna, une petite ville, ou un grand village, située à 30km au sud de Uppsala. C’est un joyaux historique de la région. C’est la plus ancienne agglomération pérenne de Suède. Et sa Stora gatan serait la plus ancienne grand-rue du pays.

Les maisons qui bordent la Stora gatan sont toutes en bois, construites dans la parfaite tradition suédoise.

La ville est nichée sur la rive Nord du lac Mälaren.

Pour ce séjour d’un mois à Uppsala, nous avons choisi de louer un studio. WC douche, cuisine bien équipée, table à manger,  coin salon et grand lit. Quelques plantes vertes en plastic, des rideaux occultants, le tout de chez IKEA, du local quoi. Machines à laver et sécher dans le bâtiment qui comprend une trentaine de studios du même type. Des voyageurs de passage le temps d’un weekend, des Ukrainiens pour un séjour plus long, le public est varié mais ne se côtoie guère.

Nous logeons au n° 30 de Portalgatan. Quartier tranquille de petits immeubles. En 15 minutes à pied nous voilà au centre ville.

Anecdote du deuxième jour : une notice indique qu’avant de cuisiner il faut impérativement enclencher la hotte de ventilation car le système de détection incendie pourrait se déclencher. Si le système se déclenche, le bâtiment doit être évacué et les pompiers interviennent et cette intervention est au frais du responsable, 10000 SK, un peu moins de CHF 1000.-. Bien nous voilà avertis. Domi se met aux fourneaux pour concocter un de ses délicieux One Pot Pasta. La ventilation tourne à fond depuis 1 minutes, les aliments cuisent et Paf, la sirène se déclenche…  Elle éteint tout, se fait la réflexion qu’il en faut vraiment peu pour mettre le feu, et nous sortons. Cela nous donne l’occasion de voir d’un seul coup tous les habitants de l’immeuble. Le camion pompier arrive. Les hommes casqués pénètrent dans l’immeuble. Les minutes s’écoulent, enfin la sirène s’éteint, les pompiers ne sont pas venu dans notre studio, OUFFF. Nous pouvons poursuivre la cuisson du repas, hotte à fond.

Les maisons de bois sont bien connues dans le Nord, souvent colorées de ce rouge si particulier, pigmenté du cuivre des mines de Falun.

Bien sûr, de nombreux bâtiments modernes utilisent les matériaux usuels actuels (béton, métal, verre).

Mais l’on trouve également des constructions en pierre ainsi qu’en briques. C’est le cas de la cathédrale de Uppsala qui est construite en pierres et parées de briques à l’extérieur. Et si elle a été parée de telle manière, c’est que la pierre manquait. Le parement de brique était alors un moyen d’économiser la pierre pour la réserver à la structure de l’édifice.

De nombreuses maisons sont également construites en briques, ce qui leur confère un aspect plus opulent que celles en bois.

À Uppsala, impossible de passer à côté du nom de Carl von Linné. Cafés, jardins, musées, parcours, statues, témoignent de l’importance de ses travaux.

Nous devons à Carl von Linné le système de classification des plantes, système que nous connaissons encore ajourd’hui. Ce classement fondé sur les organes sexuels lui a valu bien des détracteurs. Un premier nom latin indique le genre, un second l’espèce. Sa fleur préférée, à laquelle il a donné son nom est la Linnaea borealis.

Sa maison jaune est devenue un musée. Des vitrines y présentent ses herbiers son armoire à pharmacie sa boussole, les objets utiles à son travail de chercheur ainsi que les œuvres d’arts et ustensiles propres à la famille. Remarquables : l’immense table en bois à laquelle il conviait ses élèves pour leur dispenser des cours, ainsi qu’un plat en argent, gros comme un saladier qui porte l’étiquette : bol pour les fraises des bois. Je ne sais si ce bol a jamais été rempli.

Son jardin a été son terrain de jeu, il y a cultivé jusqu’à 4’000 espèces différentes. Aujourd’hui plus de 1’000 sont  encore cultivées. C’est passionnant de déambuler dans ce jardin de style baroque où l’on peut lire le nom de chaque fleur écrit sur un joli support d’ardoise peinte. L’on n’y croise plus son raton laveur, qui faisait, paraît-il, la joie des invités.

Marcher dans une ville nous conduit parfois à en sortir. Au fil du chemin qui nous mène à Gamla Uppsala, les quartiers deviennent moins denses, les maisons individuelles font places aux immeubles, les trottoirs redeviennent piétons uniquement car les vélos sont suffisamment en sécurité sur les routes de ces quartiers calmes. Et puis c’est la forêt,  les postes pour ce drôle de jeu qui est comme un parcours de golf mais se pratique avec des frisbees.

Voilà les champs et trois énormes monticules herbeux, des tertres funéraires ou tertres royaux (kungshögarna) : 10 mètres de haut, 70 à 80 mètres de diamètre, 10’000 m3 de terre. Une barrière en empêche l’accès mais quand ces tombes ont été fouillées, au 19ème siècle, le public y a eu accès pendant quelques semaines, avant qu’elles ne soient refermées. Je vous invite à consulter l’article de Wikipédia sur Gamla Uppsala, il saura mieux que nous vous donner une idée de ce qu’a été cet endroit.

Dans le magnifique bâtiment du musée, les objets, ossements, bijoux, casques et autres qui ont été trouvés sur le site sont présentés et l’histoire des lieux expliquée. Comme souvent, un espace jeux est prévu pour les enfants, ici des déguisements Vikings plus vrais que nature avec notamment des casques plus lourds que ceux qui jouent avec. Des animations sont également proposées, nous voyons un troupeau de ‘barn’ (enfants) suivre un Viking armé d’arcs et de flèches.

Incontournable désormais dans chaque musée, la boutique. Ici de fort jolies haches en bois pour enfants, et comme la déco suédoise est originale, l’une de ces haches sert de cale porte.